Loi de Finances 2026 : Le Maroc Fait-Il Enfin Sa Révolution Gen Z ?
Promesses électrisantes ou illusions budgétaires ? La Loi de Finances 2026 promet une révolution pour la Gen Z marocaine, mais que change-t-elle vraiment ?
MimiSaga
10/21/20255 min read
Entre promesses électrisantes et réalités économiques, plongée dans un budget historique qui pourrait tout changer - ou presque - pour la jeunesse marocaine.
Le Conseil des ministres a dévoilé le Projet de Loi de Finances 2026. Les communiqués officiels annoncent une "réponse aux attentes des jeunes". Mais au-delà des discours, que contient vraiment cette loi pour la Gen Z marocaine ? Décryptage de 3 vérités qui changent la donne.
🔥 Les annonces fortes : entre révolution et illusion
Les mesures chocs pour la jeunesse
27 000 postes budgétaires créés en santé et éducation
Financement à 75% des campagnes électorales des moins de 35 ans
Simplification radicale des conditions de candidature politique
Ce qui pourrait vraiment changer la donne
L'investissement massif en éducation et santé : 140 milliards de dirhams, c'est du concret. Avec deux nouveaux CHU à Agadir et Laâyoune, et la rénovation de 90 hôpitaux, c'est une réponse tangible aux carences infrastructurelles que la jeunesse marocaine a toujours connues.
💥 Les 3 angles morts qui devraient inquiéter la Gen Z
1. Le financement politique : opportunité réelle ou virtuelle ?
"Les 75% de financement électoral, c'est séduisant sur le papier. Mais dans la réalité :
Quel jeune sans connections politiques peut vraiment en bénéficier ?
Qui paiera les 25% restants quand on a déjà des dettes d'étudiant ?
Comment candidater dans les régions reculées sans infrastructure de campagne ?
Solution alternative : À la place de ce système complexe, un fonds d'investissement démocratique directement géré par les jeunes associations aurait pu créer une vraie dynamique citoyenne."
2. Aides sociales vs inflation : le grand écart
Une augmentation de 50 à 100 DH par enfant dans un contexte d'inflation galopante ? Cela ressemble à un geste symbolique plus qu'à une véritable transformation sociale.
Mais il y a plus grave encore : l'État laisse fonctionner des mécanismes structurels qui gonflent artificiellement les prix et asphyxient la classe moyenne marocaine.
Les Vraies Causes De L'Inflation Ignorées Par La Loi De Finances
Les intermédiaires (Chena9a) ou rentiers de la distribution : Des dizaines d'intermédiaires gonflent les prix à chaque étape de la chaîne de distribution, surtout sur les produits de première nécessité. L'État pourrait intervenir par une meilleure régulation ou des circuits de distribution directe producteur-consommateur, mais la Loi de Finances n'adresse pas cette problématique fondamentale.
Les séjours touristiques déguisés qui font exploser l'immobilier et la consommation : Des résidents étrangers continuent à être classifiés comme touristes, bénéficiant d'avantages (exonérations, statut flou) tout en participant pleinement à la consommation immobilière et commerciale. Cela crée une surenchère artificielle des prix immobiliers et de la consommation courante dans les zones attractives—notamment au détriment de la classe moyenne marocaine qui ne peut pas suivre cette inflation importée.
Le travail au noir des "touristes" : Certains étrangers travaillent au noir en se cachant derrière le statut de touriste. Ils extraient de la valeur de l'économie sans contribuer proportionnellement aux charges fiscales, pendant que les jeunes Marocains diplômés cherchent des emplois décents et bien rémunérés.
Ces mécanismes de prédation économique, bien documentés, pèsent disproportionnément sur le pouvoir d'achat des jeunes actifs
Le Problème Structurel : Combattre Un Symptôme, Ignorer La Maladie
Augmenter les aides sociales de 50 à 100 DH pendant qu'on laisse des mécanismes structurels gonfler les prix artificiellement, c'est donner un pansement à un patient qui saigne encore. Une véritable politique pour la classe moyenne devrait adresser ces distorsions de marché directement.
Piste d'amélioration : Un système de coupons alimentaires ciblés sur les produits de première nécessité, couplé à une régulation stricte des intermédiaires et une meilleure fiscalisation des activités touristiques déguisées, aurait eu un impact direct et visible sur le pouvoir d'achat des jeunes familles.
3. L'emploi des jeunes : la grande absente
"La Gen Z marocaine ne cherche pas une aide sociale augmentée. Elle cherche du travail décent et bien payé. Les jeunes diplômés se demandent :
Où sont les plans concrets pour l'emploi dans le numérique et les secteurs innovants ?
L'hydrogène vert c'est bien pour 2035, mais en 2026 on a des factures à payer
27 000 postes dans l'administration c'est bien, mais et les opportunités dans le privé ?
⚖️ Verdict honnête : entre progrès et limites
Ce qui mérite reconnaissance
Une attention inédite portée aux préoccupations des jeunes
Des investissements massifs dans les infrastructures de santé
Une tentative crédible de renouvellement de la classe politique
Ce que la Gen Z devrait exiger maintenant
Des emplois stables et bien rémunérés plutôt que des augmentations symboliques
Un écosystème favorable aux startups et PME plutôt que des postes administratifs
Du pouvoir réel de décision plutôt que du financement électoral cosmétique
Une action concrète contre les intermédiaires gonflant artificiellement les prix
Une fiscalisation stricte des activités masquées sous le statut touristique
Notre conclusion : Cette Loi de Finances marque un premier pas vers la reconnaissance des aspirations de la jeunesse marocaine. Mais entre les annonces et la mise en œuvre, il y a un fossé que seuls des résultats tangibles pourront combler.
Une Leçon d'Écoute et de Responsabilité Collective
Au-delà des mesures, le signal le plus fort de ce Conseil des ministres est peut-être ceci : face à une jeunesse qui exprime son mécontentement, l'État a choisi la réponse institutionnelle et constructive. Contraste saisissant avec certains acteurs des réseaux sociaux, communément appelés Zlayjia numériques, souvent prompts à l'intimidation et au déni, le pouvoir institutionnel a, lui, pris le parti du dialogue et de la proposition.
Le programme n'est pas parfait certes, sa mise en œuvre reste le vrai test, mais l'effort d'écoute est tangible. Cette démarche devrait inspirer tous les acteurs de la société marocaine.
Maintenant, la balle est dans notre camp à tous. Les plus grands projets nationaux échouent souvent au niveau de la mise en œuvre, face aux lenteurs administratives, aux réflexes corporatistes et à un manque criant de culture du bien commun.
La solution ? Appliquer rigoureusement le principe des indicateurs de performance (KPIs) et lier systématiquement la responsabilité à la reddition des comptes, comme l'expriment spontanément de nombreux citoyens sur les réseaux sociaux.
L'État trace une direction. Il appartient désormais à chaque citoyen, chaque fonctionnaire, chaque acteur économique de faire preuve du même effort d'écoute, de la même solidarité active et du même sens du service public pour que les promesses se transforment en réalité pour la jeunesse.
Ces constats ne sont pas que théoriques - ils trouvent un écho concret dans les réalités que documentent les observateurs de la société marocaine.
/ NOTE DE LA RÉDACTION / Un exemple concret de liberté d'expression
Pour illustrer cet espace de débat qui existe au Maroc, je tiens à partager une expérience personnelle éclairante : mon roman, Le Cartel des Visas, un thriller sur les humiliations subies par les Marocains dans les processus consulaires ET qui explore précisément ces mécanismes de prédation économique abordés plus haut, n'a jamais été censuré par l'État.
Cet exemple est crucial : il démontre qu'aucune loi n'interdit de parler de l'Algérie ou des humiliations des démarches consulaires vécues par les Marocains. Personne n'est emprisonné pour cela.
Pour en savoir plus : Autocensure au Maroc : Pourquoi Est-Il Plus Difficile D'Écrire Quand On Est Marocain ? | Mimi Saga | Tifawen
Cet épisode renforce le propos de la chronique : le plus grand frein à la transformation de notre pays n'est pas toujours là où on le croit. Il réside souvent dans les peurs, les petits arrangements et le manque de courage civique d'acteurs de la société elle-même.
Cette analyse vous parle ? Partagez-la autour de vous et tagguez @VisaCartel sur les réseaux avec le hashtag #DialogueTifawen. Et si vous pensez que le débat doit dépasser les annonces, abonnez-vous pour notre prochain décryptage.
Pour approfondir ces mécanismes de prédation économique :
Boutique en ligne - Cartel des Visas : Thriller géopolitique sur la France et le Maroc | Tifawen
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